RAILWAY EMPIRE

Vous souvenez-vous de votre premier petit train que vous tiriez avec une ficelle partout chez vous quand vous étiez tout petit ? Ou même, les vieux rails qu’on clipsait ensemble pour notre train électrique (je me souviens, je me piquais et me griffais sans arrêt avec…) ? Eh bien Railway empire vous propose une gestion de ces tchou-tchous à l’échelle des Etats-Unis d’Amérique de 1830 à 1910, c’est-à-dire, en pleine conquête de l’Ouest. D’entrée, le jeu m’a fait penser à ‘Zoo Tycoon’ en termes de jeu de gestion (Test : Zoo Tycoon)  ; remplacez le zoo et les animaux par des gares et des trains et vous aurez la structure du jeu. Je m’explique : Les modes de jeux, en fait, sont les mêmes ; CAMPAGNE, SCENARIOS, LIBRE et BAC À SABLE.

Vous êtes sur le chantier de l’Union Pacific RailRoad en 1863, en pleine conquête de l’Ouest. Vous incarnez un industriel (car vous ne pouvez incarner que lui dans ce mode), qui, épaulé par Thomas Clark Durant va devoir relier des villes et des fermes (dont les productions tels que bétail, blé, maïs, servent au développement des villes) en construisant des gares et des trains. Jusque-là le principe est simple.

Pour le petit rappel historique, Thomas Clark Durant était un financier américain, entrepreneur du rail, né le 06/02/1820 (je rappelle que nous sommes en 1863, il a donc 43 ans) qui assura la direction du premier chemin de fer transcontinental (lien : Thomas Clark Durant ). Ce Monsieur est donc notre coach sur le tutoriel du mode campagne. Ce qui est appréciable, c’est la présence de la voix-off qui nous projette bien dans l’ambiance (ça relève du détail mais j’aime bien qu’on me prenne par la main, aussi). Il nous demande de relier les villes d’Omaha et Norfolk au Nord-Ouest de la carte ; je cherche le Nord-Ouest et là, je me rends compte qu’il n’y a pas de boussole… Dommage, j’aurais aimé avoir au moins mes 4 points cardinaux.

Dans l’ordre :

1. On place la gare dans une zone prédéfinie (ou sur sa tangente) sur 2 villes ou fermes à relier ;
2. On place les rails pour joindre les 2 gares ;
3. On achète une locomotive et on y met des wagons ;
4. On applique un itinéraire à notre train en validant les villes (ou autre site) par lesquels il passera (c’est ‘ligne ferroviaire’ en appuyant sur ‘X’) ; je précise aussi que si vous voulez supprimer une ville d’un itinéraire, à l’intérieur du menu ‘ligne ferroviaire', rien de plus simple : Placez le curseur sur la ville voulue, passez en mode ‘liste’ et supprimez avec le pad directionnel droit.
5. On fait ‘B’ pour ‘sauvegarder/terminer.

Ça se complique ensuite avec la construction des voies d’évitement et de la signalisation qui va avec. C'est pour éviter que deux trains, allant dans des directions opposées n’entrent en collision.  Les voies d’évitement ne sont obligatoires qu’en mode ‘campagne’. En mode ‘scénario’, ‘libre’ et ‘bac à sable’, une option vous permet de faire en sorte que les trains passent l’un à côté de l’autre, sur la même voie, sans provoquer de problème de circulation.

Le tutoriel est enrichi d’un manuel qui nous donne des astuces et la map comprend des mini-vidéos qui expliquent comment effectuer une action (mettre de la signalisation ou autres…). Par conséquent, on a nos renseignements si l’on cherche bien et si on lit bien les instructions.

Pour information, j’ai eu un petit doute sur la signalisation des voies d’évitement : placez toujours votre panneau à droite du rail (c’est là que le conducteur regarde) et une fois placé, validez votre ‘sens interdit’ avec ‘X’. Je préfère préciser parce que moi je n’ai pas trouvé ça très clair…

Une fois Omaha et Norfolk reliées, il faut ajouter North Platte à notre itinéraire.

Problème : la municipalité de North Platte ne veut pas que j’y mette une gare parce que je n’ai pas relié Denver à ‘ma ville d’origine’ qui, je suppose, est Omaha. Le souci c’est que la pose du rail coûte 300 000 Dollars.

[ Petite aparté sur la pose des rails : Parfois, pour qu’un rail vous coûte moins cher, n’hésitez pas à faire des zigzags ou procéder par tronçons de voie. Le jeu vous proposera sournoisement un tracé automatique la plupart du temps long et coûteux parce qu’il prendra en compte la nature du terrain traversé (ex : montagne = tunnel = très coûteux). ] 

Je n’ai donc pas ces 300 000 $ alors je décide d’augmenter la productivité d’une ville pour gagner un pécule supplémentaire. A Norfolk, on fait de la bière et oh, coïncidence, ils ne sont pas fournis en blé. Je pose ma gare à ‘Bishop Domain’, et relie ce domaine à Norfolk pour le blé et la bière. Après, je vous conseil d’aller faire autre chose histoire de laisser les trains effectuer leurs chargements et voir son capital augmenter. J'ai maintenant assez d'argent pour relier Omaha à Denver et débloquer la municipalité de North Platte. Mon objectif rempli, j’obtiens 350 000 dollars supplémentaires ; Vous verrez qu’on va souvent vous demander de relier la terre à la lune et que, comme vous ne vous appelez pas ‘Elon Musk’, financièrement parlant, ça devient assez compliqué… (Pour info : Elon Musk )

Retour sur les objectifs : Au début, Thomas Clark Durant vous dira ‘Oups, perdu, vous n’avez pas rempli vos objectifs dans le temps imparti’. Oui ! Attention, le mode campagne est chronométré !

Certains objectifs sont facultatifs mais d’autres sont obligatoires. En effet, quand vous allez dans votre menu de ‘missions’, vous constaterez qu’il y a une date globale à gauche de chaque mission : c’est votre ‘Countdown’. Si c’est ‘1812’, il faut comprendre 1er Janvier 1812. Et pour les plus tatillons, sachez qu'un jour s'écoule en 5 secondes, environs, dans le jeu.

Cependant, là où la chose est bien faite, c’est que, plus vous allez remplir vos objectifs et plus vous aurez du rab de temps (normal après tout… ).

Maintenant, pourquoi les trains électriques vont plus vite que les trains à vapeur ? Parce qu’ils ont arrêté de fumer ! AH, AH !! (Oui, j’avais envie de la placer…) Du charbon à l’électrique :

Point ‘innovations’ : On peut débloquer une foultitude d’améliorations (je rappel que l’époque est propice aux grandes innovations technologique) ; plus particulièrement celles qui ont des cadenas dorés et pour lesquels vous aurez cumulé assez de ‘points d’innovations’.

Le mode ‘Scénarios’ : Dans ce mode, on choisi la région, l’époque, les contraintes globales (là, il y a de la concurrence). De même qu’en mode ‘campagne’, on a une liste d’objectifs à atteindre (obligatoires et facultatifs). C’est quasiment la même chose sauf qu’on est en roue-libre ; Thomas Clark Durant n’est plus là mais on reste guidé par des screens en bas à gauche de l’écran.

Le ‘Mode Libre’ : Le mode campagne étant assez contraignant, lorsqu’on passe à ce mode de jeu, certaines contraintes disparaissent. Ici, on va choisir sa région, son personnage, l’époque à laquelle on veut être , le budget de départ (le maximum bien entendu !) et le prix des billets. C’est du ‘semi-libre’ car on a une liste d’objectifs à remplir qui sont, à mon sens, plus faciles qu’en mode campagne.

Note sur les personnages : Chaque personnage a une perk propre à lui. Par exemple, si vous prenez « Le Général », les coûts de construction des voies seront réduits de 10%.

Le mode ‘Bac à Sable’ :  Ici, pas de mission et l’argent est illimité ! Faites-vous plaisir et appliquez ce que vous avez appris dans les modes précédents !!

L’ambiance sonore est très agréable. On reste dans l’univers du western avec un banjo très présent et une guitare jouée tout au  bottleneck. C’est le far West, les Etats-Unis, les grands espaces. Je mettrais un point d’honneur à souligner la qualité du zoom sur la map ; de toute façon, on passe son temps à zoomer-dézoomer alors autant que ce soit propre ! Plus on zoom et plus la musique se fond dans les bruitages qui sont à l’unisson avec ce qu’il se passe sur le territoire : bruits de vaches, de travaux, ‘tchou-tchou’ du train et même, bruit du tonnerre, lorsqu’un orage passe :

En somme, avec un mode campagne hyper fourni tant sur le plan de la gestion/construction que sur le choix des innovations, on est servi niveau train ! Presque même un peu trop je dirais, au risque de perdre le joueur dans des explications parfois elliptiques. D’où le besoin pour moi dans ce test d’appuyer sur des détails d’actions sur les voies ou les itinéraires, de revenir sur les objectifs ou même faire un aparté sur le coût des rails. Bref, on sait où on est, où on va, mais au milieu, c'est un peu fouillis… Je vous laisse, j’ai l’express de 20h20 pour Denver à prendre 😉 ! TCHOU !! TCHOUOUOUOUOUOUOU !!!

UN ASSEZ BON POUR L’EMPIRE DU TRAIN

Parce que les explications ne sont pas toujours au rendez-vous

Parce que j’aime l’idée globale mais en jeu de gestion, on a vu mieux...

Parce que TCHOU !! TCHOUOUOUOUOUOUOU !!!