WOLFENSTEIN, The New Order

Publié le par VORTEX

WOLFENSTEIN, The New Order

Voilà un jeu 18 +… Même 18 ++++++

Il m’en aura donné du fil à retordre celui-là ! Je ne saurais absolument pas qualifier ce jeu tant il m’aura secoué tant sur le plan de l’action que sur le plan psychologique. Faisant partie des âmes sensibles, j’ai même dû me cacher sous la couette quand c’était trop violent ;p … Là je me suis cachée au moins deux fois ! :D

Cependant, j’ai bien l’intention de rendre ses lettres de noblesses à ce jeu tant il a été décrié.

J’incarne présentement William Blazkowicz.

WOLFENSTEIN, The New Order

Dès l’intro j’ai été comme prise à la gorge : une histoire dure, violente mais pleine de justesse quand on la replace dans le contexte d’une Seconde Guerre Mondiale à l’ennemi victorieux. Les nazis ont envahi le monde et ont instauré un ordre supra-totalitaire, puissant et quasi immuable. Ils possèdent également une technologie très avancée en termes d’armement et de soldats d’élite : chiens mécaniques éléphantesques, soldats ‘robocopés’ armés jusqu’aux dents, supers robots équipés de mitrailleuses, lance-missiles, lance-roquettes, lasers et j’en passe… A l’assaut d’une forteresse en pleine mer, j’essaie de mettre à mal les plans du Général Wilhelm Strasse (alias ‘Deathshead’), grand commandeur des forces armées belligérantes mais voilà, ça ne se passe pas bien du tout… Fait comme un rat, William et son équipe tombent entre les mains du Général (grand malade mental qui fait toutes sortes d’expériences sur les humains)…

La situation est… stressante…

WOLFENSTEIN, The New Order
WOLFENSTEIN, The New Order

Toutefois, grâce à la grande force de notre protagoniste, on se sort tout de même de ce guêpier… Oui, parce que Willy, attention, élevé aux Weetabix génétiquement modifiés ! Un Yankee pure souche, physique de footballeur américain au cou de taureau, blond aux yeux bleus (il vaut mieux, vu le contexte). Je m’extirpe donc des lieux et je chu… A la limite de la noyade, me voilà repêché par un petit chalutier et envoyé dans un asile polonais où je reste conscient, mais ne pouvant plus bouger, pendant 14 ans !!

Heureusement pour moi, une charmante polonaise répondant au nom d’‘Anya’ a veillé sur moi pendant toutes ces années… William s’attache donc beaucoup à son ange gardienne jusqu’au jour où débarque un escadron de nazis. Sans faire de quartiers, les soldats tuent tout le monde et s’en prennent à la gentille Anya. Juste ce qu’il fallait pour que le cerveau de notre héros réagisse et que les vieux réflexes d’instincts guerriers refassent surface.

WOLFENSTEIN, The New Order
WOLFENSTEIN, The New Order

PARENTHESE : Bon… techniquement, légume pendant 14ans, il aurait dû perdre énormément de poids et ne plus avoir de muscles en état de faire les Jeux Olympiques en 2-2… On pardonne, c’est le jeu aussi… FIN DE LA PARENTHESE.

Un début haletant pour moi et dès lors, très accrocheur !

Le jeu bénéficie d’une prise en main facile. Je suis donc partie là-dedans en mode difficile ; je vous le conseil, ça ajoute un + à l’immersion.

Les décors sont très soignés, on sent bien le souci du détail au niveau des lieux dans lesquels on évolue : béton à perte de vue en ville (en 3D, s’il vous plaît), armes, véhicules, des personnages, tout est très travaillé. J’ai bien aimé le rythme global de l’action car je ne me suis pas ennuyée ; à aucun moment je me suis dit « c’est trop long » ou à l’inverse, « c’est trop court ». J’ai pris plaisir à doubler les armes (main gauche + main droite) : très efficace quand il y a foultitude d’ennemis à éliminer (cependant, on perd beaucoup de précision en termes de visée). A mon sens, ça manque un chouilla d’augmentation au niveau de l’armure car on sent qu’elle ne sert presque à rien en cas de réelle difficulté. Les ‘surcharges’ (packs de ‘vie’ supplémentaire) sont assez superflues car valables uniquement en temps limité. En revanche, avec un peu de jugeote et de stratégie, on arrive à finir ses niveaux. La musique m’a beaucoup plu. A titre anecdotique, quand j’ai entendu ‘House of The Rising Sun’ repris en Allemand, à l’accordéon et à la caisse claire, je me suis dit « NONONNONONON…. ENORME !!! » ; Chapeau !

WOLFENSTEIN, The New Order

Tantôt en ville, tantôt sous terre ou dans les égouts, ou sous l’eau, en l’air, sur la lune, ou arpentant les réseaux d’aération d’immeubles ou de prisons, Wolfenstein offre une bonne diversité d’environnements qui cassent un potentiel ennui. On enchaine les scènes de tuerie ou de torture (hop, sous la couette ! petite âme sensible…), on est tout le temps dans des lieux confinés (normal, on se cache) jusqu’à se faire prendre intentionnellement dans un camp de prisonniers : A la sortie du train, une méchante Fräulein passe en revue les prisonniers et attrape un petit bébé par le pied et le met la tête à l’envers : « Bouououo ! Pauvre pitit bébé… » Hop, RE - sous la couette !

Bref, on sent partout qu’il y a peu d’espoir au retour à la liberté. C’est pourquoi, le moindre moment d’humanité ou de calme ambiant devient précieux et c’est là, à mon sens, que se trouve la valeur ajoutée du jeu : Ce petit ilot d’humanité que représentent William et Anya (mais aussi les autres protagonistes de la résistance), au beau milieu du vaste océan totalitaire et barbare. D’une certaine façon, malgré la violence de l’histoire et dans l’histoire, j’ai tout de même l’impression d’avoir été épargnée à la faveur du héros, William Blazkowicz, grand colosse et… gros nounours tout gentil !

WOLFENSTEIN, The New Order
WOLFENSTEIN, The New Order

Voilà, j’ai été touché par l’histoire de Wolfenstein que j’ai trouvé pleine d’élégance car le peu de moments fraternels du jeu suffisent à contrebalancer la cruauté environnante. Pour finir, cela peut aussi, d’une certaine manière, nous rappeler que des monstres du même archétype que le Général Strasse ont existé pendant la Seconde Guerre Mondiale et qu’il est de notre devoir d’éviter que l’histoire nous rattrape.

 

Bref, un jeu élégant et je me comprends.

 

Un EXCELLENT pour Wolfenstein, The New Order

 

Parce que c’est vif

 

Parce qu’on est piqué au vif

 

Parce qu’on est dans le vif du sujet !

 

 

Publié dans jeux vidéo

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